Caplan est un village du Québec situé au cœur de la baie des Chaleurs, dans la MRC de Bonaventure, en Gaspésie2. Le recensement de 2016 y dénombre 2 024 habitants3, soit 7,4 % de plus qu’en 2006. Les habitants se nomment des Caplinots et des Caplinoises5.
L’origine du nom de Caplan a donné lieu à de nombreuses hypothèses vraisemblables. Nous nous arrêterons ici à trois d’entre elles qui nous semblent les plus plausibles.
La première veut que les premiers arrivants français aient acheté des terres d’un Amérindien micmac du nom de John Kaplan qui vivait avec sa famille à l’embouchure d’une rivière, aujourd’hui la rivière Caplan.
Une autre version prétend que le nom de Caplan proviendrait de l’expression anglaise « Cape Land » par laquelle on désignait les longues falaises rouges qui bordent le littoral. Au cours des années, les colons français auraient modifié le nom d’abord pour « Capland » et pour finalement en arriver à « Caplan ».
La troisième hypothèse signale que ce toponyme aurait pu être emprunté à un petit poisson appelé capelan, voisin de l’éperlan, abondant dans la baie des Chaleurs et particulièrement près des côtes de la municipalité.
Contrairement à la majorité des villages gaspésiens qui ont donné à leurs extrémités les noms des points cardinaux, les pionniers de Caplan ont choisi plutôt les noms des cours d’eau sillonnant ces secteurs. C’est ainsi que la partie ouest de la paroisse est désignée sous le nom » rivière Caplan » et la partie est » ruisseau Leblanc « .
En 1774, de nombreux réfugiés acadiens s’établissent à l’embouchure de la rivière Bonaventure. Pratiquement 40 ans s’écoulent avant que Jean Ambroise et Pierre Babin ne s’installent un peu plus à l’ouest, en 1812, à proximité de la rivière Caplan. Au fil du temps, la population de ce hameau initial s’accroît, alourdissant graduellement les tâches religieuses qui sont exercées sur un territoire de plus en plus grand. Ainsi, afin d’en diminuer la lourdeur, Caplan est fondé en 1875.
De nos jours, la municipalité de Caplan couvre une superficie de 84 km² habitée par une population de 2 021 résidents. Depuis quelques années, le nombre de personnes qui choisissent de s’y établir est en continuelle hausse, illustrant l’importance que la municipalité accorde à sa vocation résidentielle. En 2006, le maire de Caplan est Doris Boissonnault.
Beurrerie de Caplan
Au cours de l’année 1911, le curé Joseph Deschamplain et de nombreux cultivateurs prennent la décision de construire une beurrerie dans la paroisse, afin de redresser son économie.
Durant l’automne 1911, le projet se concrétise dès l’obtention d’un permis de construire auprès du ministère de l’Agriculture du Québec.
Les gens se montrent généreux en fournissant des matériaux de construction ainsi que de la main-d’œuvre nécessaires à ce projet de sorte que le bâtiment est érigé avant même les premiers signes de l’hiver.
Au printemps 1912, on y installe la machinerie, et au mois de juin, on commence la fabrication de beurre jusqu’en 1948. Durant cette année, une nouvelle bâtisse plus actuelle est érigée à un autre emplacement où celle-ci accueille une machinerie modernisée. On y fabrique également du beurre, et ce de 1949 à 1968, jusqu’à ce que la Beurrerie de Caplan fusionne avec la Fabrique de beurre de Bonaventure.
Tempête de septembre 1954
La tempête de septembre 1954 a été le pire désastre de l’histoire de la municipalité de Caplan. Celle-ci dévasta une bonne partie de la localité et des environs. Durant une durée de plus de trois heures, un vent violent mêlé à un déluge de pluie, poussé par un ouragan, causèrent de lourds dégâts aux infrastructures et à la nature. La flore vit ses arbres déracinés et emportés par le vent. Les cours d’eau se gonflèrent à tel point que l’un d’eux, le ruisseau qui traverse le village, déborda de son lit et inonda les environs. D’ailleurs, les cultivateurs perdirent la totalité de leur récolte car les champs furent lavés. De plus, des granges furent entièrement démolies. Cependant, les dégâts les plus considérables touchèrent deux ponts, dont celui situé à proximité de la fabrique de beurre qui fut emporté par les eaux déchaînées. La beurrerie fut entièrement inondée, endommageant une grande quantité de beurre. Enfin, la ligne de chemin de fer qui traverse le village subit d’importants dégâts. Source Wikipédia